Guidée par la réflexion selon laquelle la perception de soi et du monde environnant évolue avec l’âge, l’artiste ne cesse d’innover à travers des œuvres toujours plus décalées. Images, gravures ou autres installations détournées questionnent quant à la réelle utilisation faite de ces dernières. Un fil conducteur : mettre en scène les relations intergénérationnelles. 

Depuis 2011, date de sa première exposition et de son année de bachelier en arts plastiques, Andrea Radermacher-Mennicken est à l’origine de réalisations diverses, tant étonnantes que discrètes. Une structure de lance-pierres où l’élastique est remplacé par une bretelle de soutien-gorge ou encore un cintre en bois d’où sortent des lames de couteau, tout à un sens…du moins pour l’artiste. 

Découvert au cours du vernissage de l’exposition « how we love » en janvier 2020 à la galerie Delphine Courtay à Strasbourg, l’univers d’Andrea a immédiatement intrigué les invités. 

Les dernières acquisitions de la Cup traduisent bien ce renouvellement qui s’opère au cours d’une vie dans la manière d’appréhender sujets et objets. Un tapis de coco avec le mot « Angst » découpé dans la matière peut se révéler étonnant. Mais la gravure au diamant « SEXY » sur un plateau de service en inox au design vieillissant donne le ton. 

Est-ce le paradoxe entre l’ancien, l’accompli voire dépassé plateau de service, associé à l’impertinence de l’utilisation du mot « sexy » qui rend cette œuvre si complexe et décomplexée à la fois ? 

Une chose est sûre, l’artiste belge n’a pas fini de surprendre puisque sa dernière exposition a été reportée à 2021. En attendant de la retrouver dans les galeries, il est possible de découvrir ses œuvres sur son site internet. Sinon sur ses différents réseaux sociaux : Facebook ou Instagram.